Les abeilles
Le 20 mai de chaque année, nous célébrons la journée mondiale des abeilles proclamé par l’ONU et ce depuis 2018. Ce jour a été sélectionné car il correspond à la naissance d’Anton Janša, un pionnier de l’apiculture moderne. Elle a été instituée afin de sensibiliser le monde à l’importance des abeilles, ces butineuses qui produisent le miel aux différentes vertus (antiseptique, anti-inflammatoire, cicatrisant…) dont les hommes raffolent tout comme les oiseaux, insectes, ours…
L’abeille bienfaitrice
Les abeilles sont très présentes sur la planète Terre et essentielles au développement des écosystèmes. En effet, elles réalisent 80% de la pollinisation qui contribue à la reproduction des plantes à fleurs. Si ces butineuses jouent un rôle majeur dans la vie des plantes, elles sont également importantes en ce qui concerne notre survie puisque 75% de la production de la nourriture que nous consommons repose sur les abeilles et leur pollinisation.
Cependant, au fil des années, les abeilles se retrouvent de plus en plus menacées et luttent pour leur propre survie. L’abus de pesticides en l’occurrence, participe à l’extinction des abeilles de façon exponentielle ce qui crée un dépeuplement des ruches et donc une pollinisation moins conséquente.
Le réchauffement climatique et les abeilles
L’autre facteur majeur de la disparition des abeilles, c’est le réchauffement climatique. Les saisons sont différentes chaque année, elles arrivent plus tôt ou plus tard et cela joue sur le développement de la faune et la flore. Les fleurs se développent différemment, et cela dérègle les abeilles car pour butiner et surtout se souvenir de l’endroit auquel elles ont butiné, elles se servent de leur odorat pour associer une odeur à une plante. Si la plante pousse différemment, son odeur est donc différente et les abeilles se retrouvent désorientées et ne savent plus quelle est la plante qu’elles avaient butinée. La pollinisation est donc compromise.
Le réchauffement climatique cause également d’autres dégâts comme notamment des inondations en cas de fortes pluies, voire à l’opposé, des incendies dus à une sècheresse étendue. Cela détruit donc violemment les ruches et décime rapidement les abeilles qui se retrouvent piégées dans leur ruche dans l’incapacité de se défendre.
La pollution en tout genre
La pollution est un autre facteur de destruction des abeilles, que cela soit la pollution de l’air, de la terre ou bien de l’eau qui constitue une menace pour les abeilles. Mais une autre forme de pollution attaque les ruches : la pollution des ondes électromagnétiques. Des recherches ont démontré que des communications téléphoniques passées à proximité des ruches influençaient le bruit que les abeilles faisaient dans les ruches. Ainsi, une étude a révélé qu’en plaçant deux téléphones non loin de la ruche, les abeilles se mettent à produire des sons beaucoup plus aigus comme pour appeler à l’aide et informer que leur maison fait face à une attaque, et donc qu’il faut fuir de toute urgence.
Insectes tueurs d’abeilles
Il n’y a pas que l’Homme qui nuit aux abeilles, d’autres insectes sont tout aussi dangereux. C’est le cas du frelon asiatique qui s’est installé dans nos régions depuis une quinzaine d’années. Ce dernier raffole de la chaire sucrée des abeilles. Ils restent à proximité d’une ruche et s’emparent des butineuses qui reviennent chargées de pollen. Si la ruche devient assez faible, ils ne se privent pas pour pénétrer directement à l’intérieur et tout détruire.
Autre espèce dévastatrice qui se nourrit, elle, des larves des abeilles : le varroa. Le varroa s’apparente à un acarien parasite semblable au pou humain qui se développe directement dans la cellule ou grandit la larve. Il pond entre 2 et 8 œufs par cellule. En quelques jours, la ruche se retrouve donc infestée.
Démarches de protections
La Charente Maritime est sensible au développement de l’écosystème de la faune et de la flore que cela soit en bord de route ou aux abords des champs par exemple. Le fauchage raisonné est encouragé ce qui permet de maintenir une quantité de fleurs sauvages suffisante pour que les abeilles puissent se nourrir.
Des Apidologues qui étudient les abeilles et les associations d’apiculteurs œuvrent également pour la préservation des abeilles, c’est le cas des Abeilles du Poitou qui œuvrent depuis 40 ans ou du Label Bee Friendly créé en 2012 qui lutte pour protéger nos butineuses.